la bite au cirage et la marseillaise au savon!

Publié le par Slobodan Slobodan

Et bah voilà. dans la série je dis ça, je dis rien, j’ai fais la vaisselle, j’ai bouffé et au lieu de me coller à tout ce que j’avais planifié pour mon après-midi, me voilà dehors, direction St Laze, direction les quelques merdes soldées du moment. Sous prétexte bien sûr d’aller prendre l’air et de boire un café de bistro car le miens chez moi est dégueu. Enfin, ça va le matin, mais après….

Résultat, je rentre à plus de seize heures avec dans mon sac, trois nouveautés dont deux minables: une ceinture en soldes et un cordon pour attacher mes clefs! Je vous l’avais dit, c’est minable.

La troisième nouveauté est un peu moins minable. Je suis passé au retour à la librairie de la place de Clichy, qui ne solde, elle, jamais rien, et j’y ai acheté « les mutins de la liberté » de Daniel Vaxelaire: une histoire de corsaires, de bataille navale franco-anglaise au 17ème avec des mutins qui veulent créer le république de Libertalia. Apparement, tout ça est fondé sur des faits réels.

 Je remarque là tout à coup en écrivant ces lignes qu’il ya des lustres que je ne me suis plus fadé de littérature avec un grand L. La Littérature m’a vite fatigué ces deux ou trois dernières années.
 Et puis comme vous le savez tous, la littérature française, c’est l’art de la conversation et basta. On s’écoute parler, on branle les comités de lecture dans le sens du poil et voilà. Un petit peu de relations, de bonne figure, de recommandations auprès des gens qu’il faut et voilà, on s’en tire avec un contrat pas dément, un petit goût de merde sur la langue et 10% sur les ventes. Peut-être un passage à la télé, obligatoire, pour la validation auprès du peuple-crasse-TF1 qui ne consomme rien de ce qui n’apparaît pas dans la petite lucarne.

Bref, tout ça me fatiguait. A force de tourner en rond, d’enfiler des polars plus nuls les uns que les autres j’ai fini par revenir inéluctablement aux sources, aux origines, au bouquin que l’on a sans le savoir élu unique œuvre de toute sa vie. En gros, je me suis recogné « le voyage » et « mort à crédit » pour la énième fois, dans mon beau volume pléiade, en papier bible, ce qui est assez justifié.

Et après? Hein? Qu’est-ce que je fais? Qu’est-ce qu’on lit? On sait plus trop, on se dit qu’on aura du mal à trouver mieux, plus fort, alors on traîne dans les librairies, on prends un classique en se disant que c’est une valeur sure et finalement on s’emmerde avec du Roger-Martin du Gard ou Drieux la Rochelle.
En plus, il ne sort rien d’intéressant, même Houellebecq mets des années avant de pondre un nouveau truc.

Et puis arrive un jour, comme ça, où on prends un truc qui traînait dans la piaule depuis des lustres, un truc qu’on savait là et qu’on arrivait pas à commencer. C’est comme ça que j’ai ouvert « Papillon » de Charrière. J’avais trouvé le filon, une nouvelle chance. J’ai enquillé direct avec « les carnets de guerre de Louis Barthas », Bingo, une fois de plus!! Avant de terminer Barthas, j’avais eu la présence d’esprit de récupérer pour une somme dérisoire chez un bouquiniste du 18ème « Oro » de Cizia Zyké. Bingo là aussi. Donc, je compte beaucoup sur cette histoire de mutins du 17ème siècles, même si le style m’a tout l’air un tantinet pompeux à cause d’une connerie de recherche de classicisme dans les tournures. On verra si le filon continue.

Allez…

Publié dans slobodan

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M
Salut,<br /> <br /> Si vous avez kiffé ces aventures, son fidéle secrétaire, Thierry Poncet, va publier un livre:<br /> "Zÿké L'aventure", à paraitre en Automne 2015.(25 ans de baroude avec Cizia)<br /> <br /> Vous trouverez plus d'infos sur ses sites et blogs:<br /> <br /> http://thierryponcet.net/zyke/zyke_thierry.htm<br /> <br /> http://blog.thierryponcet.net/2015/08/zyke-et-le-sexe-africain.html<br /> <br /> Bonne lecture à toutes et tous!
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